Les packagings
et le choix des matériaux
Janvier 2023
Ce que nous savons sur les matériaux aujourd'hui
Quel matériau pour le packaging primaire, comment optimiser le packaging secondaire ? Comment garantir la praticité d'un produit, et en même temps inviter le consommateur à se responsabiliser face aux questions environnementales ? Vont-ils être des alliés dans ce changement de paradigme ?
On vous donne quelques clés de compréhension des matériaux les plus utilisés dans les cosmétiques. Mais, gardons bien à l'esprit que ce secteur est en pleine mouvance. Ce qui est vrai aujourd'hui, peut être challengé demain...
Et justement, nous voulons anticiper ces interrogations !

#1 LES MATERIAUX
PE végétal ou bio plastique
Tout d'abord le PE végétal, appelé communément : le bio plastique est un polymère issu de substances organiques telles que la canne à sucre, l'amidon de maïs ou la betterave. Le terme bioplastique réunit une vaste collection de matières synthétiques diverses. L’élément commun à tous ces plastiques est qu’ils sont fabriqués intégralement ou partiellement avec des matières premières renouvelables (végétales). European Bioplastics, une association de fabricants concernés, propose la définition suivante : « les bioplastiques regroupent un grand nombre de matériaux et produits biosourcés, biodégradables/compostables, ou les deux ».
L'état des lieux : aujourd'hui les packagings en bioplastiques sont biodégradables mais uniquement en conditions industrielles. Même si cela est indiqué sur le packaging, la subtilité est bien là. D'un point de vue consommateur cela peut apparaître trompeur. Ces bioplastiques sont aujourd'hui limités dans leur compostabilité. De plus, ce process en conditions industrielles nécessite de chauffer, donc de l'énergie.
Une piste de développement complémentaire serait de penser un système de consignes afin que la marque gère elle-même la compostabilité de ces packagings.
Le PE végétal a donc le mérite de ne pas être un plastique, en revanche les marques doivent avoir une longueur d'avance pour l'insérer dans une économie circulaire : la blockchain doit s'organiser autour de ce packaging.
PE recyclé
Le PE signifie : polyéthylène. C'est une matière recyclable. Une fois en centre de recyclage, il va être isolé, stocké, broyé, lavé, séché puis transformé en paillettes, et enfin incorporé dans de nouveaux contenants. Le PE peut être collecté via les conteneurs présents dans les villes ou via la poubelle de tri sélectif. Les déchetteries récupèrent également ce type de plastique.
C’est avec cette matière particulièrement résistante que sont notamment conçus tous les sacs plastiques, les bouteilles de lait, les flacons de lessive, les jouets pour enfants, film d’emballage, tubes…
L'avantage de ce matériau est qu'il appartient à une économie circulaire déjà bien rodée ! On récupère du PE recyclé, puis il sera à son tour recyclable.
Le verre
Le verre est aujourd'hui recyclé et recyclable en France. Il est donc bien inscrit dans l'économie circulaire. Il nécessite en revanche de l'énergie, à sa confection. Le verre est recyclable à l'infini sans jamais perdre de sa qualité et son taux de recyclage est supérieur à celui du plastique.
Mais, revenons au point de départ : le verre se compose à la base de trois ingrédients naturels, inertes et abondants sur terre, le sable, le calcaire et le carbonate de sodium. En revanche sa production demande beaucoup d'énergie, et ne semble pas être sans conséquence.
Une piste marketing serait de penser le verre en cosmétique comme un packaging qui dure, et qu'on remplit avec des recharges. Ou bien d'en faire des objets déclinables de leur fonction principale, afin que le consommateur puisse les conserver et leur trouver une nouvelle utilité.
PET ou rPET
Le PE et PET se distinguent de par leur composition chimique : le PET fait partie de la famille des polyesters alors que le PE appartient à la famille des polyoléfines. Le rPET est fabriqué à 100% avec du PET recyclé.
Il peut également lui-même se recycler à 100%. C’est donc un plastique qui permet d’entrer dans une économie circulaire.
L'aluminium
L'aluminium est considéré comme une matière première recyclable qu'il faut trier et jeter dans le conteneur jaune pour déchets recyclables. Le grand avantage de cette matière est qu'il est recyclable à l'infini sans perte de qualité.
Néanmoins, pour produire de l’aluminium, il faut extraire de la bauxite ; cela nécessite une grande quantité d’énergie électrique.